La DSA classe les plateformes ou les moteurs de recherche qui comptent plus de 45 millions d’utilisateurs par mois dans l’UE comme de très grandes plateformes en ligne (VLOP) ou de très grands moteurs de recherche en ligne (VLOSE). La Commission a commencé à désigner des VLOP ou des VLOSE sur la base des numéros d’utilisateurs fournis par les plateformes et les moteurs de recherche, qu’ils devaient publier, quelle que soit leur taille, avant le 17 février 2023.
Les plateformes et les moteurs de recherche devront mettre à jour ces chiffres au moins tous les six mois, comme expliqué sur DSA: Orientations sur l’obligation de publier des numéros d’utilisateur.
Une fois que la Commission a désigné une plateforme en tant que VLOP ou un moteur de recherche comme vlose, le service en ligne désigné dispose de quatre mois pour se conformer à la DSA. La désignation déclenche des règles spécifiques qui s’attaquent aux risques particuliers que ces grands services représentent pour les Européens et la société en ce qui concerne les contenus illicites, ainsi que leur incidence sur les droits fondamentaux, la sécurité publique et le bien-être.
La Commission révoquera sa décision si la plateforme ou le moteur de recherche n’atteint plus le seuil de 45 millions d’utilisateurs mensuels au cours d’une année complète.
Obligations pour les VLOP et les VLOSEs
Une fois que la Commission a désigné une plateforme ou un moteur de recherche, elle dispose d’un délai de quatre mois pour se conformer à la DSA.
Par exemple, elle doit:
- établir un point de contact pour les autorités et les utilisateurs
- signaler les infractions pénales
- avoir des termes et conditions conviviaux
- être transparent en ce qui concerne la publicité, les systèmes de recommandation ou les décisions de modération de contenu
Ils doivent également suivre les règles qui se concentrent uniquement sur les VLOP et les VLOSE en raison de leur taille et de l’impact potentiel qu’ils peuvent avoir sur la société. Cela signifie qu’ils doivent identifier, analyser et évaluer les risques systémiques liés à leurs services. Ils devraient s’intéresser, en particulier, aux risques liés:
- contenu illicite
- droits fondamentaux, tels que la liberté d’expression, la liberté et le pluralisme des médias, la discrimination, la protection des consommateurs et les droits des enfants
- sécurité publique et processus électoraux
- violence sexiste, santé publique, protection des mineurs et bien-être mental et physique
Une fois que les risques sont identifiés et communiqués à la Commission à des fins de surveillance, les VLOP et les VLOSE sont tenus de mettre en place des mesures visant à atténuer ces risques. Il pourrait s’agir d’adapter la conception ou le fonctionnement de leurs services ou de modifier leurs systèmes de recommandation. Ils pourraient également consister à renforcer la plateforme en interne avec plus de ressources pour mieux identifier les risques systémiques.
Les personnes désignées comme VLOP ou VLOSE devront également:
- établir une fonction de conformité interne qui s’assure que les risques cernés sont atténués
- être audité par un auditeur indépendant au moins une fois par an et adopter des mesures qui répondent aux recommandations de l’auditeur;
- partager leurs données avec la Commission et les autorités nationales afin qu’elles puissent contrôler et évaluer le respect de l’ASD
- permettre aux chercheurs agréés d’accéder aux données de la plateforme lorsque la recherche contribue à la détection, à l’identification et à la compréhension des risques systémiques dans l’UE
- fournir une option dans leurs systèmes de recommandation qui n’est pas basée sur le profilage des utilisateurs
- disposer d’un répertoire de publicités accessible au public
Dernières nouvelles
Contenu associé
Vue d’ensemble
La législation sur les services numériques et la législation sur les marchés numériques visent à créer un espace numérique plus sûr où les droits fondamentaux des utilisateurs sont protégés et à créer des conditions de concurrence équitables pour les entreprises.
À lire également
En vertu de la législation sur les services numériques, les signaleurs de confiance sont chargés de détecter les contenus potentiellement illicites et d’alerter les plateformes en ligne. Il s’agit d’entités désignées par les coordinateurs nationaux pour les services numériques.
Le Conseil européen des services numériques est un groupe consultatif indépendant créé par la législation sur les services numériques, avec effet au 17 février 2024.
Les coordinateurs pour les services numériques aident la Commission à contrôler et à faire respecter les obligations prévues par la législation sur les services numériques.
La législation sur les services numériques détaille une série d’actions visant à promouvoir la transparence et la responsabilité des services en ligne, sans entraver l’innovation et la compétitivité.
Cette page donne un aperçu des très grandes plateformes en ligne (VLOP) et des très grands moteurs de recherche en ligne (VLOSE) désignés et supervisés par la Commission, ainsi que des principales activités de mise en œuvre.
Depuis août 2023, les plateformes ont déjà commencé à modifier leurs systèmes et interfaces conformément à la législation sur les services numériques (DSA) pour offrir une expérience en ligne plus sûre pour tous.
L’application de la législation sur les services numériques comprend un ensemble complet de mesures d’enquête et de sanctions qui peuvent être prises par les autorités nationales et la Commission.
La législation sur les services numériques (DSA) fournit un cadre de coopération entre la Commission, l’UE et les autorités nationales afin de garantir que les plateformes respectent ses obligations.
Découvrez comment le règlement sur les services numériques (DSA) peut protéger vos droits fondamentaux et rendre le monde en ligne plus sûr.