
Lors de la conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP28) à Dubaï, la DG CNECT de la Commission européenne a coorganisé des événements avec la coalition numérique verte européenne pour examiner l’intersection entre le numérique et le vert.
Les événements se sont tenus les 1 et 2 décembre. La première, qui exploite le potentiel des solutions numériques vertes, met l’accent sur les avantages climatiques engendrés par des solutions numériques réelles et déployées. Le deuxième événement, qui quantifie l’impact des technologies numériques sur le climat, a examiné les méthodes de la coalition numérique verte européenne (EGDC) pour mesurer l’impact des technologies numériques sur l’environnement.
Exploiter le potentiel des solutions numériques vertes
L’exploitation du potentiel des solutions numériques vertes a été une priorité essentielle pour la DG CNECT lors de la COP 28.
Luis Neves, PDG de la Global Enabling Sustainability Initiative (GeSI), coordinateur de l’EGDC, s’est penché sur l’importance d’intégrer le numérique dans le débat sur le changement climatique et sur les efforts déployés pour y parvenir au cours des dernières années.
L’événement a débuté par un sondage d’audience, sur la question de savoir si le numérique est une solution ou une pollution. Il y a à peine 3 ans, la plupart des gens pensaient qu’il avait une incidence négative sur l’environnement. Aujourd’hui, c’est le contraire: 77 % des personnes pensent qu’elle peut permettre de trouver des solutions climatiques. Cela reflète des études récentes, qui ont commencé à examiner comment l’écologie et le numérique peuvent travailler ensemble, non plus en conflit mais en synergie.
À la Commission européenne, nous contribuons à cet objectif en œuvrant pour:
- rendre les centres de données neutres pour le climat;
- introduire des télécommunications plus vertes;
- adopter des critères d’écoconception pour les téléphones portables afin qu’ils soient durables, réparables et circulaires.
Dans le même temps, le pacte vert pour l’Europe réunit les entreprises afin d’exploiter le potentiel des solutions TIC pour réduire les émissions dans tous les autres secteurs d’une manière crédible et transparente.
Neves explique les objectifs de l’EGDC. Il s’agit notamment:
- élaborer des indicateurs de performance clés;
- élaborer une méthode de calcul de l’impact net des solutions numériques sur le climat;
- réaliser 18 études de cas dans différents secteurs;
- publier des lignes directrices pour le déploiement pour chaque secteur.
Et bien sûr, pour atteindre ces objectifs, la coalition collabore avec toute une série d’organisations allant des Nations unies au monde universitaire à l’UE et au-delà. Nous avons également entendu les membres de la coalition.
Julia White, responsable du marketing et des solutions de SAP SE, a évoqué l’importance du secteur des TIC pour amener leur compétence principale au défi de la durabilité. De nombreuses entreprises ont pris des engagements, mais ne savent pas comment les atteindre. La technologie offre un moyen de mesurer et de gérer la durabilité et de suivre notre impact tout au long des chaînes de valeur.
Caspar űberg, PDG d’AVEVA, a mis l’accent sur les bâtiments intelligents et la gestion de l’énergie et sur le peu d’efforts déployés à grande échelle. Il souligne qu’à Dubaï, lieu de la COP 28 de cette année, tout le monde sait qu’au cours de l’été, vous avez besoin d’un coup de fouet au bureau. Et le bâtiment continue de refroidir après la chute du soleil.
La connexion de capteurs de systèmes de gestion des bâtiments et l’examen de cette question dans les villes nous permettent non seulement de créer un environnement vivable pour les travailleurs, mais aussi d’économiser 15 % ou plus de la consommation d’énergie.
Dans le même temps, Sally Radwan, responsable numérique du programme des Nations unies pour l’environnement, a évoqué la nature de son mandat et la double transition écologique et numérique. Nous devons nous intéresser à la fois à l’empreinte de la technologie elle-même et à la manière dont nous pouvons l’utiliser pour surveiller notre impact.
Radwan est suivie par Sara Ballan, de la Banque mondiale. La Banque mondiale met l’accent sur les investissements dans des pays et non dans les entreprises et sur la réduction de la fracture numérique, étant donné qu’un tiers du monde n’a toujours pas accès à la connectivité. Mais ce faisant, nous devons être sûrs que notre travail est durable.
Enfin, Björn-Sören Gigler, responsable de l’économie fondée sur les données et des programmes de chaînes de blocs GIZ, a évoqué les lacunes dans la mise en œuvre et l’importance de passer des engagements à la mise en œuvre.
La manifestation a été animée par Ilias Iakovidis, de la DG CNECT.
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Quantifier l’impact des technologies numériques sur le climat
Cette manifestation parallèle s’est tenue au pavillon du pôle mondial d’innovation des Nations unies. Elle a été l’occasion pour la coalition numérique verte européenne (EGDC) de présenter l’impact de ses méthodes, en soulignant son rôle de catalyseur pour quantifier et promouvoir l’impact positif de la numérisation sur le changement climatique.
Dans son discours d’introduction, Daniele Violetti, des Nations unies, a souligné l’importance des «TIC vertes» pour décarboner le secteur des technologies de l’information et de la communication et des «TIC pour l’écologie» afin d’aligner les solutions sur les objectifs de développement durable.
Son appel à l’action comprenait:
- développer les technologies existantes;
- élaborer de nouvelles solutions conformément à l’accord de Paris;
- favoriser la collaboration mondiale.
Ilias Iakovidis, représentant la Commission européenne, présente la coalition numérique verte européenne, en mettant en avant son rôle dans la quantification de l’impact positif de la numérisation sur le changement climatique.
Adam Elman de Google a mis en évidence une importante possibilité de décarbonation grâce à l’intelligence artificielle (IA) d’ici à 2030 et a présenté des applications pratiques telles que des outils fondés sur l’IA qui peuvent fournir aux villes des informations précieuses sur les émissions, l’optimisation du trafic et même la prévision des inondations.
Maya Ormazabal de Telefonica met l’accent sur la nécessité d’un secteur numérique vert et évoque le rôle du GDC dans l’élaboration de méthodes de mesure de l’impact des solutions numériques.
Par la suite, Pastora Valero Cisco a souligné l’importance de disposer de données vérifiables dans différents secteurs et Chris White, des laboratoires NEC, a souligné le rôle des outils de ressources dynamiques pour faciliter une prise de décision efficace entre les industries ayant des besoins divers.
Animée par Alessandro Gropelli, directeur général adjoint de l’ETNO — Association européenne des télécommunications, la séance s’est conclue sur une note optimiste. Les intervenants ont exprimé leur confiance dans les solutions existantes et ont appelé à un plus grand déploiement. T
son message fait écho au thème des événements de la DG CNECT, dans la mesure où nous continuons de souligner l’urgence de passer de la méthodologie à des solutions exploitables, en soulignant le rôle central des entreprises, de l’innovation technologique et de la collaboration internationale pour façonner un avenir durable.