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Bâtir l’avenir numérique de l’Europe
Event report | Publication

Atelier AIOTI : Accélérer la normalisation dans le lien entre mobilité, bâtiments et énergie

Le 31 janvier, l’Alliance for IoT and Edge Computing Innovation (AIOTI), l’unité Internet des objets de Connect (Commission européenne) et le projet HSBooster ont organisé à Bruxelles un atelier sur l’accélération de la normalisation dans le lien entre mobilité, bâtiments et énergie.

Systèmes énergétiques intégrés alimentant les véhicules électriques, les bâtiments et les dispositifs électroniques.

L’augmentation du nombre de voitures électriques et de pompes à chaleur a des implications importantes pour le système électrique. La recharge simultanée de ces millions d’appareils électriques mettrait en péril la stabilité du réseau électrique et serait très inefficace. Un tel scénario est tout à fait possible. La nécessité de libérer la flexibilité du côté des consommateurs devient donc urgente. Les technologies numériques jouent un rôle essentiel dans l’orchestration de la flexibilité énergétique, par exemple en utilisant l’internet des objets pour connecter les actifs énergétiques, en permettant l’échange de données au moyen d’accords sur l’espace de données et/ou en déclenchant des actions du côté de la demande d’énergie en cas d’excédent d’énergie solaire ou éolienne.

L’adoptiongénéralisée des technologies numériques dans des secteurs clés tels que l’énergie, l’électromobilité et les logements/bâtiments, ainsi que la création de nouveaux modèles commerciaux, sont indispensables à l’intégration massive des énergies renouvelables, à l’alimentation des stations de recharge des véhicules électriques avec de l’énergie verte et à la gestion de la volatilité et de la flexibilité dans le réseau de distribution. L’urgence provient du réseau énergétique, qui doit faire face aux fluctuations de la production d’énergie renouvelable et/ou de la consommation liée à la recharge des véhicules électriques.

Dans le cadre de la stratégie de la Commission relative à l’internet des objets et àl’informatique en périphérie, l’atelier a exploré les possibilités defavoriser la collaboration entre les secteurs susmentionnés, en recherchant des suggestions concrètes et un soutien dans la mise en œuvre de projets pilotes de mise à niveausur les plateformes intelligentes de l’internet des objets émergentes et l’intelligence décentralisée. 

E xpertsde l’industrie, des organismes de normalisation et du monde universitaire ont abordé les aspects politiques, lanormalisation et les solutions des parties prenantes. Lesdiscussions ont porté sur l’état d’avancement et l’utilisation des normes existantes et émergentes, qui sont essentielles pour mener la double transition et accélérer la transformation écologique de la mobilité et de l’énergie, et ouvrir la voie à un écosystème dynamique. Lesaspects de l’ interopérabilitérestentessentiels dans les réseaux intelligents, et les systèmes énergétiques constituent un élément essentiel pour garantir la stabilité du réseau, mais aussi le défi majeur de la transition énergétique.

Desrésolutions deS ont été avancées en ce quiconcerne la flexibilitéentre les véhicules électriques et la recharge, les tirages, la facilité d’embarquement des véhicules électriques dans le système énergétique grâce à l’identification (par exemple, des conceptsd’identitéautonome), la pertinence de protocoles tels qu’EEBUSpour connecter les appareils domestiques/de bâtiment et le contexte des normes existantes dans les systèmes énergétiques. Bien que des exemples de normes soient en cours comme le CEN/CENELEC S2, une plus grande participation des différents acteurs des écosystèmes serait nécessaire pour une large adoption. 

La question de savoir comment ressemblerait la future architecture du système — qu’elle repose sur une infrastructure connue de communication, de protocoleet de données, ou qu’une nouvelle architecture de services ouverts et basés sur l’internet puisse évoluer — comme en témoignel’adoption dela directive sur les services de paiement ( DSP2) dans le secteur financier, brisant ainsi les cloisonnements du passé.

D’autres discussions ont porté sur l’intégration des normes dans l’accélération des sources d’énergie décentralisées, ainsi que sur les défis qui endécoulent, tant en termes de suivi que d’optimisation. Les débats ont convergé sur la nécessité de renforcer lespartenariatsnumériques existants afin de promouvoir une collaboration constructive avec le processus de création standard. Les normes peuvent en effet être interprétées comme un outil permettant d’accélérer le rythme d’évolution de l’énergie, ainsi que de soutenir l’intégration sans heurts de nouvellesapproches concernant la production d’énergie. 

La voie à suivre

En intégrant des technologies numériques avancées et des solutions fondées sur les données dans les infrastructures énergétiques traditionnelles et dansles solutionsde logement/bâtiment de renseignement, les infrastructures de recharge intelligente peuvent offrir une expérience positive aux utilisateurs, une plus grande efficacité de l’utilisation des énergies renouvelableset, partant, accélérer la transition vers une décarbonation des secteurs industriels clés. Toutefois,l’armonisation du paysage des normes et standards existants pourrait évoluer dans le cadre d’une multitude d’effortsd’intégration complexes, condition préalable au développement de services intersectoriels. 

Des projets pilotes tels que ceux lancés dans le cadre dupôle 4 d’Horizon Europe sur les plateformes émergentes de l’internet des objets intelligents et le renseignement décentralisé pourraient démontreret valider les spéculations de normalisation émergentes, soutenir ledialogueavec les parties prenantes et les rendre accessibles aux PME ou aux jeunes pousses à un stade précoce. 

Lesdonnées sont une ressource essentielle reliant l’énergie et les services de mobilité : la Commission soutient l’adoption d’éléments essentiels tels que l’identification, l’authentification, l’accès aux données et l’échange de données au moyen d’ une action de déploiement au titre du programme pour une Europe numérique pour des espaces communs de données énergétiques en 2024.

Dig plus profond

Contributor

Rolf Riemenschneider, Giulia Cittadini (Commission européenne)