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La Commission a signé la convention-cadre du Conseil de l’Europe sur l’intelligence artificielle et les droits de l’homme, la démocratie et l’état de droit

La Commission a signé la convention-cadre du Conseil de l’Europe sur l’intelligence artificielle au nom de l’Union européenne.

Commission signed the Council of Europe Framework Convention on Artificial Intelligence and human rights, democracy and the rule of law

iStock GettyImages 1656549832 © Somkid Thongdee

Věra Jourová, vice-présidente de la Commission européenne chargée des valeurs et de la transparence, a signé aujourd’hui, au nom de l’Union européenne, la convention-cadre du Conseil de l’Europe sur l’intelligence artificielle et les droits de l’homme, la démocratie et l’état de droit. Cela a été fait lors de la conférence informelle des ministres de la Justice des Etats membres du Conseil de l'Europe à Vilnius, en Lituanie. Cette convention est le premier instrument international juridiquement contraignant sur l'intelligence artificielle. Il est pleinement compatible avec le droit de l’Union en général, et la législation de l’UE sur l’IA en particulier, qui est le premier règlement global sur l’IA au monde.

L'UE, représentée par la Commission, et avec le soutien des États membres, a participé très activement aux négociations de cette convention. La convention est conforme à la législation de l’UE sur l’IA ainsi qu’à d’autres actes législatifs de l’Union européenne et comprend un certain nombre de concepts clés de la législation sur l’IA, tels que:

  • mettre l’accent sur l’IA centrée sur l’humain, dans le respect des droits de l’homme, de la démocratie et de l’état de droit;
  • une approche fondée sur les risques
  • principes clés pour une IA digne de confiance (par exemple, transparence, robustesse, sécurité, gouvernance et protection des données)
  • transparence des contenus générés par l’IA et des interactions avec les systèmes d’IA
  • renforcement de la documentation, de la responsabilisation et des voies de recours
  • soutien à l’innovation sûre au moyen de bacs à sable réglementaires
  • obligations en matière de gestion des risques
  • obligations en matière de documentation
  • mécanismes de surveillance des activités d’IA

Cela est essentiel pour fournir un cadre efficace au niveau international afin de faire face aux risques posés par l’IA pour les droits de l’homme, la démocratie et l’état de droit.

À ce titre, la convention prévoit une approche commune pour faire en sorte que les activités menées dans le cadre du cycle de vie des systèmes d’IA soient compatibles avec les droits de l’homme, la démocratie et l’état de droit, tout en favorisant l’innovation et la confiance. La convention couvre les systèmes d’IA susceptibles d’interférer avec les droits de l’homme, la démocratie et l’état de droit susmentionnés, en suivant une approche différenciée et fondée sur les risques.

Les principes et les obligations prévus dans la convention s’appliqueront aux activités menées au cours du cycle de vie des systèmes d’IA par des autorités publiques ou des acteurs privés agissant en leur nom. En ce qui concerne les acteurs du secteur privé, s’ils doivent encore faire face aux risques et aux incidences des systèmes d’IA d’une manière qui soit conforme aux objectifs de la convention, ils ont la possibilité soit d’appliquer directement les obligations découlant de la convention, soit de mettre en œuvre d’autres mesures appropriées.

La Convention prévoit des exemptions pour la recherche et le développement, ainsi que pour la sécurité nationale. Il est ouvert à l'adhésion des membres du Conseil de l'Europe, de l'UE et d'autres pays tiers à travers le monde.

La convention sera mise en œuvre dans l’UE au moyen de la législation sur l’IA, qui contient des règles généralement pleinement harmonisées pour la mise sur le marché, la mise en service et l’utilisation des systèmes d’IA, complétées par d’autres acquis pertinents de l’Union, le cas échéant.

Prochaines étapes

Cette signature exprime l’intention de l’UE de devenir partie à la convention. La Commission européenne élaborera ensuite une proposition de décision du Conseil relative à la conclusion de la convention. Le Parlement européen devrait également donner son approbation.

Contexte

Les négociations sur la convention ont débuté en septembre 2022 sous les auspices du comité sur l’IA (CAI) établi par le Conseil de l’Europe à Strasbourg. La Commission européenne a notamment négocié au nom de l'UE, d'autres États membres du Conseil de l'Europe, du Saint-Siège, des États-Unis, du Canada, du Mexique, du Japon, d'Israël, de l'Australie, de l'Argentine, du Pérou, de l'Uruguay et du Costa Rica. La contribution de 68 représentants internationaux de la société civile, du monde universitaire, de l’industrie et d’autres organisations internationales a permis de garantir une approche globale et inclusive.