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Bâtir l’avenir numérique de l’Europe
Event report | Publication

La Commission européenne à l’occasion de la Semaine de l’internet des objets 2022

Des experts de l’industrie et du monde universitaire se sont réunis en juin lors de la conférence de Dublin pour discuter de l’internet des objets et de l’avenir de l’informatique à la périphérie, y compris les tendances en matière de plateformes numériques et de normalisation, les espaces de données sectoriels, les technologies de l’internet des objets pour le développement durable et la coopération transatlantique.

Banner of the IoT Week event

© IoT Forum

Organisée chaque année par le Forum de l’ internet des objets, la Semaine de l’internet des objets offre aux experts de l’industrie et du monde universitaire une plateforme pour discuter du rôle stratégique de l’internet des objets dans la numérisation de notre économie et de notre société. Du 20 au 23 juin 2022, plus de 380 orateurs et près de 700 participants de 49 pays ont pu se réunir une nouvelle fois physiquement, cette fois en Irlande, après que l’événement de l’année dernière a été entièrement virtuel en raison des restrictions liées à la COVID-19.

Des représentants de la Commission ont organisé et participé à de nombreuses conférences, suscitant un débat sur l’orientation stratégique de l’internet des objets durable, de la normalisation et de la sécurité. Les sessions ont donné une impulsion forte à la politique en matière de données, aux espaces de données et aux marchés des données, avec le soutien de l’ Alliance for Internet of Things Innovation (AIOTI) et de la BVDA ( Big Data Value Association).

Pour que l’Europe conserve ses atouts dans le continuum informatique, elle doit créer de futures plateformes européennes pour l’internet des objets et la périphérie, qui sont axées sur la communauté et ouvertes. Le 22 juin, une séance de lancement a été consacrée à un nouveau groupe de 6 actions de recherche et d’innovation dans le domaine des systèmes méta-opérationnels (RIA) — ICOS, Fluidos, NEMO, nébulous, Aeros et NEPHELE — et de 3 actions de coordination et de soutien (CSA) — OpenContinuum, Unlock-CEI et HiPEAC — dans le domaine de l’internet des objets en nuage, qui a reçu 64 millions d’euros de financement de l’UE. La session a également porté sur le lancement d’un nouveau portail web eucloudedgeiot.eu servant de plateforme pour soutenir l’écosystème d’Horizon Europe et promouvoir les possibilités d’appels ouverts et de projets pilotes à grande échelle.

En dehors des sessions de conférence organisées en 115, les déclarants ont pu s’informer sur diverses autres initiatives de recherche et d’innovation financées par l’UE qui ont présenté leur travail dans l’espace d’exposition de la Semaine de l’internet des objets, ouvert par Ossian Smyth, ministre irlandais du Parti vert, qui comprenait des projets tels que Demeter, GateKeeper, InterConnect, NGIoT, OpenDEI et VEDLIoT.

Puissance jusqu’au bord

Représentant la direction générale des réseaux de communication, du contenu et des technologies de la Commission européenne (DG CONNECT), directeur des futurs réseaux, Pearse O’Donohue, a présenté la vision mondiale de l’internet des objets de l’UE lors de la cérémonie d’ouverture de la manifestation. Dans le contexte géopolitique auquel l’Europe est actuellement confrontée, il souligne la nécessité de renforcer notre souveraineté technologique et de réduire nos dépendances dans certains domaines critiques. Afin de relever ces défis, la Commission a continué à concrétiser ses priorités numériques et à lancer de nouvelles initiatives ambitieuses.

Le premier d’entre eux est REPowerEU: un plan visant à mettre un terme à la dépendance de l’Europe à l’égard des combustibles fossiles russes avant 2030 en diversifiant, en économisant et en accélérant la transition vers une énergie propre. Parallèlement, la Commission élabore actuellement un plan d’action pour la numérisation de l’énergie, en synergie avec REPowerEU. Un système énergétique intelligent fondé sur l’internet des objets peut apporter des avantages en matière d’efficacité énergétique aux consommateurs en fournissant les outils permettant de comprendre et de gérer la consommation, la production et le stockage d’énergie, en période d’augmentation de la part des énergies renouvelables, de la production décentralisée et des véhicules électriques. Un principe novateur essentiel de l’internet des objets de nouvelle génération, qui permet à ce système énergétique intelligent, est l’intelligence décentralisée, qui joue un rôle de facilitateur dans l’ acheminement de l’énergie à la périphérie du réseau.

Un autre point soulevé est celui de la loi européenne sur les puces. En février 2022, la Commission a adopté une proposition de 43 milliards d’euros visant à renforcer l’écosystème des semi-conducteurs dans l’UE, en garantissant la résilience des chaînes d’approvisionnement et en réduisant les dépendances extérieures. Cela permettra à l’Europe de doubler sa part de marché mondiale des semi-conducteurs pour le porter à 20 %, conformément aux objectifs de souveraineté technologique de l’UE. L’un des objectifs est de créer des semi-conducteurs pour les futurs capteurs intelligents et systèmes de calcul à la périphérie, en soutenant à nouveau le paradigme «power to the edge». À ce titre, l’Europe doit montrer la voie dans l’exploration et l’exploitation de paradigmes émergents, tels que l’intelligence décentralisée, l’informatique à chaud et l’informatique cognitive.

La puissance de calcul se rapprochant de la limite, la législation sur les données influence les règles dans le continuum de calcul. La Commission a présenté le cadre législatif pour une économie fondée sur les données prospère, tel que la loi sur les données qui a été proposée au Conseil et au Parlement en mars 2022, dans le but de rendre davantage de données disponibles et de fixer des règles sur l’utilisation et l’accès aux données.

La stratégie européenne pour les données vise à créer un marché unique des données qui garantira notre compétitivité mondiale et notre souveraineté en matière de données. Grâce au programme pour une Europe numérique, la Commission investit conjointement dans le déploiement d’ espaces européens communs de données dans des secteurs tels que l’agriculture, l’énergie, les soins de santé, l’industrie manufacturière et les transports, afin de garantir que davantage de données soient disponibles pour être utilisées dans notre économie et notre société, tout en maintenant le contrôle des entreprises et des personnes qui les génèrent.

L’UE investit dans un continuum européen fédéré en nuage qui satisferait aux normes élevées en matière de protection des données, de sûreté, de sécurité, d’efficacité énergétique et de portabilité nécessaires à la transition numérique. À partir de 2021, la Commission investit jusqu’à 2 milliards d’euros dans des programmes de financement tels que le mécanisme pour l’interconnexion en Europe, le programme pour une Europe numérique, Horizon Europe et NextGenerationEU. Les gouvernements nationaux devraient compléter ces investissements, ainsi que leur engagement en faveur de la déclaration des États membres en matière d’informatique en nuage et au moyen de la facilité pour la reprise et la résilience.

La collaboration est essentielle

Ces initiatives européennes montrent comment relever les défis géopolitiques peut être l’occasion d’accélérer les transitions écologique et numérique. Pour ce faire, nous devons unir nos forces au niveau de l’UE et continuer à investir pour construire une Europe durable, compétitive et souveraine pour ses citoyens.

Mais il est également essentiel de travailler avec des pays partageant les mêmes valeurs et nos objectifs. La collaboration internationale peut commencer dès le début du cycle de développement technologique: le 21 juin 2022, dans le cadre d’une session exclusive de la semaine de l’internet des objets avec des orateurs américains, l’UE a entamé une nouvelle collaboration en matière de recherche fondamentale entre la Commission et la National Science Foundation des États-Unis, axée sur de nouveaux concepts pour l’informatique distribuée et l’intelligence chaude.

Les deux parties se sont mises d’accord sur les prochaines étapes à franchir pour se concentrer sur la recherche fondamentale de nouveaux concepts pour l’informatique distribuée et l’intelligence chaude, en mettant en place une CSA pour l’aménagement paysager et le courtage, ainsi que sur la coopération bilatérale entre les paires de projets par l’intermédiaire de partenaires de recherche, et sur la mise en place d’ateliers tournants réguliers (en ligne et physique) pour le partage des connaissances, la première étant prévue en septembre 2022.

Travailler ensemble à un stade préconcurrentiel sera dans l’intérêt mutuel de tous les acteurs de l’innovation de part et d’autre de l’Atlantique et ouvrira la voie à des normes et architectures communes pour l’avenir.

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