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La directive sur les données ouvertes et la réutilisation des informations du secteur public, également connue sous le nom de directive sur les données ouvertes, est entrée en vigueur le 16 juillet 2019, remplaçant la directive relative aux informations du secteur public (ISP).
Le processus de réexamen qui a conduit à l’adoption de la directive sur les données ouvertes a été lancé en 2017. La Commission européenne a ouvert une consultation publique en ligne sur le réexamen de la directive 2013/37/UE, qui a modifié la directive ISP.
Sur la base des résultats de la consultation, ainsi que d’une évaluation approfondie de la directive et d’une analyse d’impact,une proposition de révision de la directive a été adoptée par la Commission européenne le 25 avril 2018.
Les négociateurs du Parlement européen, du Conseil de l’UE et de la Commission sont parvenus à un accord sur la révision proposée par la Commission en janvier 2019. Lorsqu’elle a été adoptée en juin 2019, la directive a été rebaptisée directive sur les données ouvertes et les informations du secteur public et rendra les données du secteur public et des données financées par des fonds publics réutilisables.
La directive ISP met l’accent sur les aspects économiques de la réutilisation de l’information plutôt que sur l’accès des citoyens à l’information. Il encourage les pays de l’UE à mettre à disposition le plus d’informations possibles en vue de leur réutilisation. Il traite des documents détenus par des organismes du secteur public dans les pays de l’UE, aux niveaux national, régional et local. Cela comprend les documents détenus par les ministères, les organismes publics, les municipalités et les organisations financées principalement par des autorités publiques telles que les instituts météorologiques ou sous leur contrôle.
Les contenus détenus par les musées, les bibliothèques et les archives relèvent également du champ d’application de la directive à la suite de la révision en 2013.
La directive couvre les textes écrits, les bases de données, les fichiers audio et les fragments de films. Elle ne s’applique pas à la directive sur les données éducatives, scientifiques et ouvertes.
La directive s’articule autour de deux volets clés du marché intérieur: transparence et concurrence loyale.
Une fois pleinement transposées au niveau national, les nouvelles règles:
- stimuler la publication de données dynamiques et l’adoption d’interfaces de programmes d’application (API);
- limiter les exceptions qui permettent actuellement aux organismes publics de facturer plus que les coûts marginaux de diffusion pour la réutilisation de leurs données;
- élargir le champ d’application de la directive:
- Données détenues par des entreprises publiques, en vertu d’un ensemble spécifique de règles. En principe, la directive ne s’appliquera qu’aux données que les entreprises mettent à disposition en vue de leur réutilisation. Les frais de réutilisation de ces données peuvent être supérieurs aux coûts marginaux de diffusion;
- Données de recherche issues de financements publics — les États membres seront invités à élaborer des politiques de libre accès aux données de recherche financées par des fonds publics. De nouvelles règles faciliteront également la réutilisation des données de recherche déjà contenues dans des dépôts ouverts.
- renforcer les exigences de transparence applicables aux accords public-privé portant sur l’information du secteur public, en évitant les accords exclusifs.
La directive sur les données ouvertes exige l’adoption par la Commission, au moyen d’un futur acte d’exécution, d’une liste d’ensembles de données de grande valeur à fournir gratuitement. Ces ensembles de données, à identifier dans une gamme thématique décrite à l’annexe de la directive, présentent un potentiel commercial élevé et peuvent accélérer l’émergence de produits d’information à valeur ajoutée à l’échelle de l’UE. Ils serviront de sources de données clés pour le développement de l’intelligence artificielle.
Mise en œuvre dans le droit national
Les pays de l’UE devaient transposer la directive (UE) 2019/1024 au plus tard le 16 juillet 2021.
Veuillez consulter notre aperçu détaillé de la législation mettant en œuvre l’ancienne «directive ISP» dans chaque pays de l’UE et dans les pays de l’Espace économique européen.
Vers une liste d’ensembles de données de haute valeur
La directive introduit le concept d’ensembles de données de grande valeur. Définie comme des documents, la réutilisation d’ensembles de données de grande valeur est associée à d’importants avantages pour la société et l’économie. Ils sont soumis à un ensemble distinct de règles garantissant leur disponibilité gratuite, dans des formats lisibles par machine. Ils sont fournis via les interfaces de programmation d’applications (API) et, le cas échéant, sous forme de téléchargement en vrac. Le champ d’application thématique des ensembles de données de grande valeur figure dans une annexe de la directive.
Les catégories thématiques d’ensembles de données de grande valeur visées à l’article 13, paragraphe 1, de la directive sont les suivantes:
- géospatial
- observation de la Terre et environnement
- météorologique
- statistiques
- sociétés et propriété de l’entreprise
- mobilité
En 2021, la Commission adoptera une liste d’ensembles de données spécifiques de grande valeur au moyen d’un acte d’exécution. Cela se fera dans les limites fixées et avec l’aide d’un comité sur les données ouvertes et la réutilisation des informations du secteur public, composé de représentants des pays de l’UE.
Plus d’informations sur le Comité sur les données ouvertes et la réutilisation des informations du secteur public (Code: C51600) est disponible dans le registre de comitologie.
Qu’en est-il des documents de la Commission?
La directive n’impose des obligations qu’aux États membres. Par conséquent, la Commission a adopté une décision distincte autorisant la réutilisation de ses propres documents, allant au-delà des règles de l’ancienne «directive ISP».
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